Sélectionner une page

Jour 7 à 9 – Km 375 à 520

« C’est quand la ville ? ». Voici la grande interrogation d’Élise, fan de l’urbain et de l’animation. Elle sait que ce soir, nous aurons rejoint Lyon et se réjouit du trafic, des immeubles, du monde, des gens partout… Élise nous l’a annoncé, adulte elle habitera Paris. Le reste de la famille est un peu moins motivé à s’engager sur les voies de circulation urbaines mais nous faisons confiance à la ViaRhôna qui pour le moment nous réserve que de belles surprises.

Et c’est par le grand parc de Miribel Jonage que nous touchons l’extrémité nord de Lyon. De grands espaces verts, des places de jeux, des pistes cyclables dans un décors de nature… nous avons de la peine à y croire quand le 3e arrondissement de Lyon apparait sur notre droite, avec ses belles maisons accolées et son atmosphère de grande ville française. Nous longeons les quais jusqu’au confluent du Rhône et de la Saône. Les jambes déjà lourdes, nous entamons les derniers 6 km de montée pour rejoindre le camping de Saint-Genis-Laval.

Nous espérions passer deux nuits dans une auberge de jeunesse, histoire de retrouver toute l’amplitude de nos jambes, mais la coupe du monde de rugby (que nous n’avions absolument pas anticipée) nous oblige à garder notre position accroupie de campeur !

Le lendemain, on s’octroie une journée de congé. Lessive, repos et visite de Lyon… enfin achats de matériel de dessin et de boucles d’oreilles pour remplacer celles qu’on a semé en route. En puis, grâce au hasard du rugby, j’ai réservé une petite surprise au reste de la famille. Une bière dans un bar à jeux avec Philippe et ses frangins ! Un visage familier à une semaine de vélo de la maison réjouit toute la famille.

Retour dans notre routine de voyageur : réveil, habillage dans la tente, deux tresses pour Élise et une queue de cheval pour Luna. Petit déj’, paquetage des sacs de couchage et matelas de sol, pliage de la tente, brossage de dents et remontage des sacoches sur les vélos. Vite un passage aux sanitaires pour faire le plein d’eau et dernier pipi pour tout le monde.

La sortie de Lyon est un peu plus chaotique : pour nous éviter des tronçons de route chargée, la ViaRhôna nous entraîne sur un single trail… « On fait du cross, ce n’est pas facile ici ! » remarque les deux filles. Petite montée raide, descente caillouteuse, après une heure de vélo nous avons tout juste parcouru 10 km. On est un peu en soucis pour les 60 km qui nous restent alors que midi sonne au cloché du village dont nous venons de sortir.

Nous choisissons de répartir les sessions de vélo un peu différemment. On s’arrête trois fois mais pour de courtes pauses. Cela nous permet de parcourir notre étape avec une sensation en trois fois 25 km. Justin aura parcouru sa plus grande distance sans assistance : 72 km ! Et il est fier.

Nous installons notre campement, cuisinons nos pâtes à la sauce tomates et après la bonne douche du soir, nous nous endormons rapidement.